Le festival de la Grande Chasse du Quin

Horreur satirique, fantastique grotesque et cauchemar halluciné

Quatre jeunes, une cité médiévale isolée, un festival endiablé, des hôtes masqués… Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?



Gringe le gringalet, Grelet le maigrelet ou Grichon le maigrichon, n’est pas un héros.

Il est celui qui suit, celui qui observe.

 

Quand un ami d’enfance les invite au festival de son nouveau village, Gringe et sa bande n’hésitent pas. Ils y découvrent une cité médiévale remise à neuf, animée par un carnaval déchaîné : une promesse de trois jours de fêtes libres, de vertiges inoubliables et de débordements légendaires — là où masques et sourires esquissent… autre chose.

 

Un voyage dans l’inconnu, dans l’incongru et dans l’inconvenant.

 

Bonne descente dans…

 

      Le festival de la Grande Chasse du Quin


Sombre et absurde, drôle et cruelle, cette fable confronte les genres dans un crescendo narratif et stylistique oscillant entre crudité brute et éclats poétiques.

Pour mon premier roman, je ne cherche pas à séduire, mais à toucher celles et ceux qui sont prêts à affronter un imaginaire sans filtre — mêlant cauchemar halluciné, horreur satirique et fantastique grotesque.

Aucune violence gratuite, rien de trop explicite, mais - je l’espère - de quoi troubler, et parfois rire ou réfléchir.

 

    Bonne lecture à vous !


Extrait :

Gringe le gringalet, Grelet le maigrelet ou Grichon le maigrichon, s'est séparé de ses amis, il est perdu dans le carnaval chaotique de cette ville labyrinthique.

 

— Vous pouvez m’indiquer où on se trouve sur le plan ?! demande Grichon à la caissière.

— Non ! répond-elle en riant, étonnée, derrière son masque de hibou. Il ne sert à rien ce plan, chou !

 

Le tohu-bohu ambiant les oblige à crier.

 

— Mais… où se situe la Grand-Place la plus proche ? C’est laquelle ?

 

Elle hausse les épaules.

 

— Elles changent tout le temps, choupet… croit-il entendre, alors qu’elle fait tourner machinalement un index hasardeux.

— Hein ? réagit-il. J’ai pas bien entendu… Et vous avez l’heure ?

 

La serveuse se crispe :

 

— Mais lâche-toi, choupinou, amuse-toi ! postillonne-t-elle.

— C’est que j’aimerais retrouver mes amis, mon hôtel… je suis perdu.

 

Elle jure à répétition et reprend, rouge de rage :

 

— Le festival est tem-po-raire, choupinounet ! Avec ton bracelet, tu auras n’importe quel lit, n’importe où, n’importe quand ! fulmine-t-elle, emportée dans une exaltation croissante. Tes potes, ton hôtel, tu verras ça demain, choupinouninounounet !! De jour ! Mais là, cette nuit, c’est ta nuit !! termine-t-elle en lui crachant dessus par mégarde.

 

Elle s’essuie le menton, puis se lave les mains en respirant profondément. Elle donne ensuite à Gringe son hot-dog, son thé glacé « nature, sans surprise » et quelques serviettes supplémentaires.

 

— Fais de cette soirée la plus inoubliable de ta vie… Chou. Ce soir, c’est ton soir. Vis ta vie ! conclut-elle d’un clin d’œil complice, de nouveau calme.

 

Elle se tourne vers les clients suivants.

Abasourdi par le comportement de l’hôtesse et la pertinence de son propos, il s’écarte sans rien dire.

 

Il grimpe sur le rebord d’une fenêtre voisine, s’adosse au volet et, tout en contemplant l’anarchie collective, dévore son met. Jamais nourriture ne l’a autant régalé ni revigoré.

L’endroit est bondé, fou, fiévreux. On se heurte, on bondit, on danse, on jubile dans une euphorie effervescente contagieuse. Partout on s’agite, on crie et on rit.

Lui-même commence à dodeliner sous l’emprise musicale.

Grichon a beau chercher, il ne reconnaît personne dans la masse désordonnée. Néanmoins, il remarque un homme appliqué à pointer en l’air un impressionnant feu d’artifice dont la mèche crépite d’étincelles. Il le tient par le bout d’une tige aussi longue que son avant-bras et vise, comme son ivresse le lui permet, le peu de ciel nocturne visible entre les toits. Lorsque l’amorce se consume enfin, la flamme qui en jaillit lui lèche la main jusqu’au torse. Il jette aussitôt le missile au sol, qui file à travers pieds et jambes pour se ficher près de la scène. La musique s’interrompt et l’explosion retentit. D’innombrables boules de feu colorées fusent dans toutes les directions. Elles rebondissent chaotiquement avant d’éclater en une myriade de gerbes scintillantes et éphémères.

Après le désordre tonitruant, un silence glacial s’empare de la place enfumée. Cette accalmie surnaturelle révèle l’absence de blessés. On se concerte, on se rassure, puis on exulte, on rigole et on célèbre la joie de vivre.

La fête reprend de plus belle.

 

Si l’odeur de poudre brûlée n’altère en rien l’excitation générale, elle insupporte Grelet. Grichon quitte l’ébullition locale pour explorer le labyrinthe urbain de cette cité insensée.



***



Dans les rues, l’ambiance calme s’oppose au tumulte ardent des places.

En dépit du manque d’activité, on y flâne ou on y fait une pause, pour respirer, pour socialiser ou pour s’embrasser.

 

Plus loin dans l’allée, un individu particulièrement éméché se presse vers une venelle latérale. Il serait passé inaperçu s’il ne titubait pas amplement dans son trois-pièces en tweed, avec son chapeau melon et sa moustache en guidon.

À peine s’engage-t-il dans la voie qu’il en ressort brutalement à rebours et dégringole sur son séant, main en protection du couvre-chef. Un couple offusqué lui emboîte le pas ; l’homme en reboutonnant sa braguette, la femme en réajustant sa jupe.

Après leur départ véhément, l’ivrogne se précipite dans la ruelle.

 

Lorsque Gringe arrive à l’intersection, le dandy se soulage sur un mur.

Deux Tori ne pourraient tenir dans la largeur.

Même avec le front collé à la paroi, chapeau sur le point de glisser en arrière, l’homme peine à garder l’équilibre. Il bascule et s’adosse malgré lui à la cloison opposée. S’il arrose partout dans la manœuvre, il parvient miraculeusement à reloger son couvre-chef sur sa tête.

Dans la direction inverse, l’obscurité du couloir souffle sur Gringe une brise musicale fraîche et légère, à la fois agréable et attrayante. Néanmoins, ces ténèbres courbées, nichées entre deux façades trop proches, lui inspirent instinctivement le danger. Saisi d’un frisson, accablé par un poids démesuré et secoué d’un spasme inopiné, il recule d’un pas. Tout, absolument tout dans son corps et dans son inconscient lui crie de ne pas emprunter ce boyau.

Un ersatz de cri étouffé, derrière lui, détourne son attention.

L’homme en tweed a disparu. Seul son chapeau demeure encore sur les pavés éclaboussés d’urine.

 

La suite ici…


Note de l'auteur :

Un premier roman qui m'aura bien fait progresser !

Un exutoire pensé comme un one-shot, mais qui aura peut-être une suite… un jour.


Critiques & Avis littéraires :

notes ici

 

« Un univers décalé, horrifique, des rires et des frissons » ◆◆◆◆◆ 18/20 - Elvirginiepublication ici

« J'ai dévoré ce livre en à peine une journée »◆◆◆◆◆ 19/20 - Selgastetillecrea - publication ici

« Quelle histoire originale et bien écrite ! » ◆◆◆◆◆ - Unefaimdelivre - publication ici

« Ce livre offre une expérience de lecture unique. » - Angielelfe - publication ici

« L'horreur va crescendo jusqu'au final que j'ai trouvé juste dingue ! » La bibliothèque maudite - publication ici

« Je n'ai pas de mot pour décrire l'expérience que je viens de vivre. » ◆◆◆◆◇ - Post_tenebras_libri - publication ici

« Un récit dur mais hypnotisant, d'une remarquable intelligence dans sa construction, jusque dans sa fin. » ◆◆◆◆⬖ 18/20 - Le.rayon.sombre - publication ici

« Adorant les scènes bien décrites et assez gores, je me suis régalée. » ◆◆◆◆◆ 19/20 - Lirepourleplaisir2022 - publication ici

« C'est super déjanté, j'ai ri et aussi été horrifiée. » ◆◆◆◆◆ 20/20 - Sophie B - publication ici

« Une bonne petite lecture horrifique pour une soirée détente après une grosse journée de travail. » 13/20 - Elsa Deman - publication ici

« Amateurs de mondes inventifs, des jeux de faux-semblants et de récits immersifs, ce roman est fait pour vous ! » - Les pages noires de Céline - publication ici

« Un livre foisonnant, visuel, sensoriel, qui ravira sans doute les lecteurs capables de se laisser entraîner par l’esprit terriblement déjanté de l’auteur. » ◆◆⬖◇◇ 10/20 - Maju_lapetitebibliotheque - publication ici

« J'ai adoré l'atmosphère [...] un tourbillon médiéval circassien avec des touches d'horreur, de gore, voir de surnaturel. » - Sofianalyse - publication ici

« Ce livre m'a happé dans ses entrailles, je l'ai lu en trois heures sans pouvoir le poser. » ◆◆◆◆◆ 20/20 - Stéphanie bêta-lecture - publication ici

« Une aventure où j'ai perdu mes repères petit à petit » - chroniques_thrillers_patricia - publication ici

 

D'autres très vite.


Service de Presse

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